Puisque chacun sait que la télévision est mauvaise pour les enfants, le professeur Saint-Just décide de traiter le mal à la racine... Une folle équipée à la Mocky dans le Paris des années 1960, avec le trio délectable Bourvil, Francis Blanche et Jean Poiret.Le professeur Saint-Just, homme de lettres et enseignant à Paris dans le public, s'inquiète de l'irruption de la télévision dans les foyers français : ses élèves, épuisés par les émissions du soir, s'endorment sur leur pupitre. Intellectuel n'hésitant pas à mouiller la chemise, Saint-Just met au point un produit révolutionnaire qui, une fois vaporisé sur les antennes hérissant les toits, provoque un orage magnétique miniature et paralyse les ondes. Aidé d'une fine équipe - un voisin dentiste, un collègue prof de gymnastique et un dynamiteur à la retraite -, il saute de toit en toit pour répandre son invention. Mais les inspecteurs de la Brigade radiophonique, sous la tutelle du puissant directeur de l'OTVF, veillent au grain...L'opium du peuple"Vous n'allez pas priver la France de la télévision ?! Ce serait la fin du monde !" Ce cri du cœur du directeur de"l'OTVF" (un ORTF parodié), interprété avec son génie comique habituel par Jean Poiret, résume la charge canaille de Jean-Pierre Mocky contre l'abrutissement des masses par ce nouvel opium du peuple. On se délecte de la folle équipée du trio de tête, complété par Bourvil et Francis Blanche, et des trouvailles absurdes dont le trublion Mocky parsème son neuvième film, comme ces prostituées se résolvant à faire le tapin sur les toits, pour y appâter des clients désormais occupés à protéger leur antenne du sabotage.