Valorgue, Bouches-du-Rhône, 323 habitants. Le boulanger, Félicien Hébrard, a un fils : Justin. La veuve Zanetti, l'épicière, a une fille, Françoise. Les deux jeunes gens se fréquentent, en cachette. La veille de son départ au service militaire, Justin est subrepticement monté dans la chambre de Françoise... Dix mois plus tard, Françoise revient d'Italie avec un bébé qu'elle affirme être de Justin. Sa mère prend l'enfant dans ses bras, traverse la place et le dépose sur la balance de Félicien. Et Valorgue, jusqu'alors endormie sous le soleil, bascule dans la guerre civile !En effet, le boulanger, brave homme mais fort en gueule, nie la culpabilité de son fils et accuse Françoise et sa mère d'exercer un ignoble chantage. Indignées, les deux femmes trouvent un ardent défenseur en la personne de Mr Aussel, le receveur des postes, qui prend la tête d'une croisade antiFélicien. Celui-ci réplique par un refus de vendre son pain aux membres du"Comité Central des Épiciéristes". Mme Zanetti ferme sa porte aux partisans du boulanger. Une embuscade est montée pour intercepter le camion de farine qui va livrer à Félicien. La maréchaussée est débordée. Le marché noir s'installe. Le maire ne sait plus où donner de la tête. Bref, c'est l'anarchie !On envisage une solution: Évariste, facteur autrefois mitron, fabriquera le pain dans le four communal : il y met le feu ! La tension est à son comble lorsque le curé intervient auprès de Félicien:"Et si c'était vraiment votre petit-fils... ?" Ébranlé, le boulanger va chercher Françoise et le bébé réfugiés en Italie. A son retour, il trouve sa boutique réquisitionnée et Evariste au fournil. Nouveaux" coups de gueule"... Mais Justin, lors d'une permission demandée par le sous-préfet, reconnaît son" forfait". Il ne reste plus aux Hébrard qu'à traverser la place (à la nuit tombée pour se cacher) pour demander à Mme Zanetti la main de sa fille. Mariage, banquet, embrassades, la paix est revenue, sous le soleil, à Valorgue.